Inondation, Sécheresse, Forte chaleur - canicule, Evolution des précipitations
Lien avec l’aléa
La mise en place d’une dynamique de gestion alternative des eaux pluviales à l’échelle de la parcelle ou du projet contribue à la réduction du risque d’inondation par ruissellement en relation avec l’évolution du régime de précipitations et l’imperméabilisation des sols. Elle vise aussi à conserver la ressource en eau et se prémunir contre le risque de sécheresse puisqu’elle propose des techniques de rechargement des nappes.
Contextualisation de la mesure
L’imperméabilisation croissante des sols (villes, activités économiques…) associée à l’augmentation des volumes et de l’intensité des pluies perturbent les capacités des stations d’épuration et dépassent celles des réseaux unitaires d’évacuation des eaux, contribuant de ce fait moins à l’alimentation des nappes phréatiques et causant des problèmes d’inondation de plus en plus fréquents. La dynamique de gestion alternative limite les quantités d’eaux rejetées dans les réseaux unitaires d’évacuation. Cette limitation s’accompagne d’une réduction des quantités d’eau arrivant in fine aux stations d’épurations et d’une augmentation de l’infiltration et donc de l’alimentation des nappes phréatiques.
Présentation des solutions
La gestion alternative des eaux pluviales à l’échelle locale se fait par l’adoption de plusieurs mesures possibles : la mise en place d’un système de gestion alternative des eaux usées et pluviales, le recours à des équipements individuels pour permettre le stockage d’eau pluviale en tenant compte de la perméabilité du sol et de la proximité de la nappe (exemple : toitures vertes, voiries de stockage, fossés cloisonnés, zones d’immersion temporaires…), la limitation des surfaces imperméables afin de restituer directement l’eau pluviale non polluée dans le sol et le sous-sol (exemples : parkings semi-perméables, revêtements semi-perméables…) et finalement la favorisation des ouvrages permettant une infiltration délocalisée (en dehors des zones de prévention de captage, exemples : noues d’infiltration, puits perdus…).
Source : http://environnement.wallonie.be/inondations/MINDMAP/2.4.Gestiondeseauxdesurface.html
Eléments techniques
- Aspect réglementaire :
- Déclaration de politique régionale 2014-2019 : Le recours à de bonnes pratiques en matière de gestion des eaux à l’échelle individuelle (projets), en s’inspirant de celles existantes dans d’autres pays et régions ; l’analyse systématique de l’impact de tout projet sur le cycle de l’eau dans le cadre de l’instruction des demandes de permis.
- Code Civil : Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont le plus élevés, à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l’homme y ait contribué. Le propriétaire inférieur ne peut point élever de digue qui empêche cet écoulement. Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur
- Choix du système : Les solutions sont multiples et dépendent de la situation considérée. Bien souvent, c’est une combinaison de stratégies qui devra être privilégiée
Ville – habitant, Zone d’activités économiques, Zone industrielle
Les coûts varient d’une mesure à l’autre. On notera que vu le coût de placement et d’entretien d’un réseau séparatif (eaux pluviales / eaux usées), il est primordial de privilégier cette mesure dans les zones où l’infiltration n’est pas envisageable ou trop difficile (zones de protection de captage, zones densément urbanisées,…).
- Réduction du ruissellement et des rejets urbains par temps de pluie
- Amélioration de la qualité du milieu naturel
- Développement et renforcement de la biodiversité en ville
- Réduction des ilots de chaleur urbain
- Suppression des perturbations liées aux grandes quantités d’eau arrivant dans les STEP
- Recharge des nappes phréatiques
- Administrations communales
- Contrats de rivières
- Relais territoriaux : Région Wallonne (DGO3-DGO4)
- Analyser les composantes du sol, de l’eau et de la nappe pour s’assurer de la pertinence de la mesure (perméabilité du sol, eau de qualité suffisante, …)
- Former les services de la collectivité et les particuliers pour assurer l’entretien efficace des aménagements de récupération des eaux pluviales
Etude et document de la CPDT (conférence permanente du développement territorial)
Mesures dans le cadre de la mise en œuvre des Plans de Gestion des Risques d’Inondation
Matinée d’information sur les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales – CR Meuse Aval
… et plus particulièrement la présentation ‘boite à outils’
Guide bâtiment durable IBGE – dossier gérer les eaux pluviales
Exemples de techniques alternatives en Flandres
Inondation – ressources en eau – infiltration – rétention - imperméabilisation